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Editorial

Santé Mag a vécu une première année incroyable. De nombreux défis ont été relevés par le personnel, aussi déterminé que motivé.
Avec l’aide de nos fidèles lecteurs et des professionnels de la santé, nous avons été en mesure de réaliser d’énormes progrès.
Il y a eu beaucoup de moments forts, au cours des douze derniers mois, qui ont contribué à notre succès commun. Notre ambition était de paraître chaque mois, à date fixe. Et ceci n’était pas un pari ; mais, plutôt, un engagement. Le pari pour nous était, par contre, de faire mieux à chaque numéro. Fidèle à son engagement, Santé Mag prendra en compte toutes vos doléances, pour l’année à venir et vous souhaite, à cette occasion, une bonne année 2013.

"Le professeur Illoul nous a quittés"

Avec la disparition du Pr. Illoul, à la suite de celle de plusieurs de ses compagnons de lutte, c'est un autre pilier de la médecine de l'Algérie indépendante qui s'écroule. Si je devais résumer la personnalité du défunt, j'utiliserais trois mots: dévouement, renoncement et probité.
Dévouement, parce que, sa vie durant, il était dévoué à de nobles idéaux: d'abord celui de libérer son pays du joug, avilissant, du colonialisme, rejoignant, dès les débuts de l'insurrection, les valeureux combattants de l'ALN, en tant que médecin; mais aussi, en tant que combattant. Ensuite, dévoué, pour la promotion d'une médecine de qualité pour tous. Aussi, peut-on dire de lui qu'il était l'un des pères de la médecine gratuite, un système de santé publique qui, dans la lettre et l'esprit, était, pour la période postcoloniale, le seul système à même de satisfaire les colossaux besoins en soins des populations. Les multiples aléas et dysfonctionnements de ce système ne doivent pas faire occulter tous les efforts consentis et les résultats obtenus. En plus du souci de participer aux ambitieux programmes de santé publique d'alors (il a été, d'ailleurs, quelque temps, directeur de l'INSP), ce grand docteur était un clinicien brillant, doublé d'un enseignant aux compétences reconnues de tous. Son action était, toujours, guidée par le souci de former des médecins compétents et des formateurs, qui seraient capables, à leur tour, de former d'autres médecins, pour ‘’in fine’’ assurer, au plus grand nombre, l'accès à des soins spécialisés.
Renoncement, parce que il a, toujours, placé ses intérêts personnels bien derrière l'intérêt commun. Refusant le faste et l'ostentation, son mode de vie était à la limite de l'austérité. Que de fois il m'a été donné de le trouver en train de grignoter un gâteau sec, ou un morceau de galette, pour marquer une très courte pause, d'une interminable consultation, au cours de laquelle il recevait, indifféremment, les plus modestes et les
plus nantis.
Renoncement, parce qu'il était capable de donner de sa personne, au bénéfice d'autrui.
Probité, enfin ! Parce qu'il était d'une honnêteté à toute épreuve, refusant toute compromission et toute complaisance. Il était de ceux qui exigent, d'abord d'eux- mêmes, ce qu'ils croient juste d'exiger des autres:
assiduité et rigueur étaient son crédo, ces valeurs qui sont le fondement même du progrès. Il considérait, d'ailleurs, comme sacré le principe de toujours bien accomplir le travail, pour lequel on est rétribué.
En résumé, ILLOUL Gana était de ces Hommes qui savent donner un sens à leur vie et qui doivent ressentir, au moment de tirer leur révérence, le sublime sentiment du Devoir accompli.

Y. Moualek, Président de l'AILA.

Quatre nouveaux centres de lutte contre le cancer, dans le secteur privé, à Alger et Blida
Quatre centres de lutte contre le cancer seront ouverts, prochainement, dans le secteur privé de la santé, à Alger et à Blida, a annoncé le directeur des services de santé du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, le Pr. Larbi Abid.
Dans une déclaration à l’APS, à la veille de la journée mondiale de lutte contre le cancer, le Pr. Abid a indiqué que le ministère de la Santé a approuvé l’ouverture de nouveaux centres de lutte contre le cancer, dans le secteur privé, pour une meilleure prise en charge de la maladie.

"Les Tumeurs neuroendocrines digestives"
Pr. M. Oukkal et Pr. K. Bouzid
Les tumeurs neuroendocrines digestives sont un ensemble de tumeurs hétérogènes, avec des manifestations morphologiques et fonctionnelles communes. Elles peuvent survenir sur n’importe quel point du tube digestif, de l’oesophage à l’anus, sur le pancréas et le foie.
En raison de leur index prolifératif habituellement faible, ces tumeurs ne sont pas des cibles idéales, pour les agents cytotoxiques traditionnels; par contre, les thérapies ciblées, qui agissent sur les voies de signalisation, impliquées dans les processus prolifératifs et angiogéniques, semblent constituer une approche plus prometteuse.
HISTORIQUE: Le terme carcinoïde (Karzinoide: carcinoma like) a été utilisé, pour la première fois, par Oberndorfer, en 1907, pour désigner des tumeurs du grêle, d’évolution moins agressive que les classiques adénocarcinomes. Feyrter, en 1938, rapporte le concept de système endocrinien diffus pour regrouper des tumeurs différentes avec des caractères morphologiques et sécrétoires communs (1). Pearse, dans les années 70, suggère une origine commune au niveau de la crête neurale des cellules neuroendocrines (2). Plus tard, Le Douarin a montré que l’origine embryologique des cellules neuroendocrines n’était pas neuro-ectodermique; mais endodermique. Depuis, le terme de tumeur neuroendocrine est abandonné au profit de tumeur endocrine, mais le terme de tumeur neuroendocrine réapparaît, lors de la nouvelle classification OMS 2010 (3).

Nouvelle approche thérapeutique du Pr, japonais, Atsuo Yanagisawa:
La vitamine C, à méga-dose, en intraveineuse, tue les cellules cancéreuses et préserve les cellules saines
Invité d’honneur, le 26 janvier 2013, au 6ème séminaire de la médecine ortho- moléculaire, le Pr. japonais Atsuo Yanagisawa, président du Collège international de médecine intraveineuse, à indiqué que de fortes concentrations de vitamine C, utilisées
par voie intraveineuse, tuent les cellules cancéreuses, en épargnant les cellules saines et inhibe la prolifération tumorale.
«Selon nos expériences cliniques, la prise orale et intraveineuse, combinée de vitamine C, améliore l'efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie, pour le traitement du cancer», à indiqué le Pr. Atsuo Yanagisawa.
•• Par Tanina Ait

Pr. Karima Achour-Ameur,
Chirurgienne thoracique, Centre hospitalo-universitaire d’Alger-centre
Prise en charge chirurgicale des cancers bronchiques non à petites cellules
Le cancer broncho pulmonaire (CBP) était une maladie exceptionnelle, au début du XXème siècle. Ce n’est que vers la seconde moitié du siècle qu’il a connu un développement pandémique devenant, ainsi, le premier cancer dans le monde; que ce soit en termes d’incidence, ou de mortalité (on note, environ, 5 millions de décès dus à cette affection) et cette première place s’est consolidée, depuis [1-2]. .
Le CBP, qui a, longtemps, concerné, quasi-exclusivement, les hommes fumeurs de plus de 45 ans, atteint de plus en plus de femmes. Aux États-Unis, l’incidence de la mortalité, liée au tabac, ébauche un plateau chez l’homme, mais continue à augmenter chez la femme [3].

Pr. Andreas Jung,
"Créer une plate-forme de biologie moléculaire"
Santé Mag: Pouvez-vous, Professeur, nous expliquer l’utilité des bio-marqueurs, dans les cas de cancer ?
Pr. Andreas Jung: Les bio-marqueurs sont un moyen, moderne, qui nous aident à différencier les populations de patients, qui répondent bien à un traitement donné.
C’est ce qu’on appelle la médecine prédictive. C’est censé apporter un grand bénéfice, pour le patient, lorsqu’on lui choisit la bonne thérapie.
Par ailleurs, cela nous permet d’éviter des coûts inutiles, ainsi qu’une toxicité, pour le patient.

Dr. Zineb Lounici Baba-Ahmed
"Un système de dépistage du cancer du sein, propre à l’Algérie, est une nécessité absolue"
En Algérie, le cancer du sein survient chez les femmes jeunes et en âge de procréer, contrairement aux pays occidentaux. Il est, donc, plus agressif et plus difficile à détecter... Pour cette raison, le système de mise en place du dépistage précoce du cancer du sein ne doit pas être le même qu’ailleurs, pour les raisons qu’évoque le Docteur Zineb Lounici Baba-Ahmed, justement.
Santé mag: Selon vous, comment doit se faire l’organisation du dépistage du sein, en Algérie?
Dr. Z. Lounici Baba-Ahmed: Il n’y a pas de bon dépistage organisé sans qu’il n’y ait, en amont, tout un travail, pour connaître les modalités de ce dépistage. Autrement dit, un dépistage, organisé en France, en Algérie, en Belgique, ou en Irlande, n’est pas le
même et si on doit mettre un système de dépistage, dans notre pays, il ne sera pas le même que celui pratiqué ailleurs. En Algérie, justement, il y a des particularités du cancer du sein, du point de vue, essentiellement, épidémiologique, qui sont différentes des particularités du cancer du sein de la femme occidentale. Donc, on doit, absolument, en tenir compte; sinon, on échoue.
•• Entretien réalisé par Tanina Ait

Pr. Madjid TABTI: La dépression: impact clinique, social et professionnel!
La vitamine C, à méga-dose, en intraveineuse, tue les cellules cancéreuses et préserve les cellules saines
Les repérages diagnostics ont évolué à un point tel que les jeunes générations se souviennent, tout juste, des dénominations comme: «folie circulaire», ou folie «à double forme».
Parallèlement, le regard du clinicien change, aussi, au gré de l’évolution des modèles de la finalité des descriptions clinique
Peu importe comment on dénomme, ou organise, la finalité des classifications est d’apporter des éléments diagnostiques et pronostiques, qui permettront d’éclairer les décisions thérapeutiques. Loin de vouloir donner des solutions toutes faites, cet article est, avant tout, une réflexion de clinicien conscient des interrogations, qui se posent, au quotidien, dans l’exercice du métier, face à un patient déprimé, que l’on tente de réhabiliter, socialement, par des approches cliniques et thérapeutiques diverses.