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Pr. Mohamed Tazir, à Santé Mag
"Les services
de réanimation
sont les plus grands
pourvoyeurs en BMR"
L’une des missions du Laboratoire de
microbiologie est la surveillance de
l’apparition des infections nosocomiales.
Dans cette interview, le professeur Tazir
nous dresse un état des lieux et nous
parle, aussi, des conditions de contrôle
de l’évolution de la résistance, aux
antibiotiques, des souches isolées des
surinfections hospitalières.
Santé mag: L’une des missions du laboratoire
de microbiologie est la surveillance
de l’infection nosocomiale. Quel
est l’état des lieux ?
Pr M. Tazir: Il faut, en premier lieu, rappeler
qu’une infection nosocomiale est
une infection contractée dans un établissement
de santé.
C’est vrai que l’une des missions du
Laboratoire de microbiologie, dans un établissement hospitalier - surtout un
CHU -, est la surveillance de l’apparition
d’infections nosocomiales; c'est-à-dire,
d’infection acquise après l’hospitalisation
et due à une hygiène défectueuse
en milieu hospitalier, ou à des gestes
thérapeutiques.
•• Interview réalisée par Chahra Ramzy
Pr. Farid Haddoum, à Santé Mag:
"les patients, atteints de cystinose,
doivent bénéficier d’une prise en charge
multidisciplinaire"
Santé mag: Qu’est-ce que la cystinose?
Pr. Farid Haddoum: La Cystinose est une
maladie héréditaire, secondaire à l'accumulation,
progressive et anormale, dans
toutes les cellules de l'organisme, d'un
acide aminé, nommé Cystine.
C'est une maladie rare (maladie orpheline),
autosomique récessive, bien
connue par les pédiatres; en particulier,
les pédiatres-néphrologues. En effet,
ce sont eux qui font, habituellement, le
diagnostic, chez les enfants atteints; et
ce, dès l'âge de 06 mois. On le sait, aujourd'hui,
la cystinose est plus fréquente,
dans sa forme infantile (plus sévère également),
comparée aux formes juvéniles
et adultes de la maladie (plus rares et
moins sévères, en règle générale).
•• Propos recueillis par Tanina Ait
Pr. Nabil Debzi, à Santé Mag:
Comment freiner
la propagation
des hépatites virales ?
Dans cet entretien, le professeur
Nabil Debzi, spécialiste en
gastro-entérologie, au CHU Mustapha
Bacha met en garde contre le
non-respect des règles universelles
d'hygiène et de désinfection du
matériel médical et chirurgical qui
favorisent la transmission et la
propagation des virus des hépatites
virales. C'est le cas, notamment
en ce qui concerne la chirurgie,
l’endoscopie et la dentisterie.
Santé mag: Quel est le taux de prévalence
des hépatites virales (B et C) en
Algérie ? Quelles sont les régions les
plus touchées ?
Pr Nabil Debzi: La prévalence du virus B
est de 2,15%, selon une enquête nationale,
publiée en 1998. Pour ce qui est
du virus C, la prévalence chez les donneurs
de sang est de 0,20%, d’après
l'Agence nationale du sang. Ce sont les
hémodialysés qui sont les plus touchés
par cette infection, avec une prévalence
estimée à 23,8%, selon une enquête du
ministère de la Santé, réalisée en 2008.
En revanche, il est difficile d'affirmer
une variabilité régionale dans la propagation
de l'infection, car aucune enquête épidémiologique sérieuse n'a été
faite en ce sens, mais je peux affirmer
que les premiers malades, que nous
avons traités en 1992, venaient de Barika
et de Khenchela. Toutefois, actuellement,
les collègues prennent en charge
les patients à travers tout le territoire
national.
Dermatologie, Pr Ammar Khodja:
environ 70 % des adolescents,
en Algérie, souffrent d’acné
Environ 70 % des adolescents, en Algérie,
souffrent d’acné et doivent consulter un
dermatologue, pour éviter les séquelles,
physiques et psychologiques, de cette
maladie, a indiqué le Pr Ammar Khodja,
du CHU Mustapha Pacha (Alger).
"L’acné est fréquente chez les adolescents
et touche, environ, 70 % d’entre
eux. Cette maladie doit être traitée, dès
l’apparition des premiers boutons, pour éviter les aggravations", a précisé le Pr
Khodja, lors d’une conférence-débat, au
forum du journal DK News.
Il a, également, fait savoir que 20% des
consultations en dermatologie sont liées à l’acné, précisant que les boutons disparaissent
dans 90% des cas, lorsque le
traitement est administré à temps.
•• Par Fortas Nadjia
Pr. Abdelwahab Dif , à Santé Mag:
"Le dépistage du
VIH/Sida devient
obligatoire, si
on veut casser
la courbe de la
propagation"
Le syndrome de l’immunodéficience
acquis appelé couramment le VIH SIDA
est en progression dans notre pays. Cette
maladie du système immunitaire, dont
les cellules sont détruites par un rétrovirus,
se transmet par voie sexuelle, voie
sanguine et de la mère à l'enfant.
Pour réduire la propagation de cette
maladie il faut une sensibilisation
constante.Par ailleurs, le dépistage, qui
est gratuit et anonyme, devient obligatoire,
notamment envers la populationà risque: à savoir, les utilisateurs des
drogues injectables, les travailleur du
sexe, ainsi que toute personne ayant eu
des rapports sexuels «douteux», non
protégés.
Pour plus d’explication, écoutons
le Professeur Abdelwahab Dif.
Santé mag: L’objectif de l’année
dernière, lors de la journée mondiale
du SIDA, était de prévenir les nouvelles
infections de VIH et réduire, par la
même, le nombre de décès. Qu’en estil,
au juste, en Algérie?
Pr. A. Dif: On est loin, encore, de cet
objectif. En effet, sur le plan de l’évolution
de la situation, le nombre de
cas est en augmentation régulièrement
et même si ce n’est pas d’une
façon explosive, il augmente. Nous
recevons, malheureusement, des
cas de sidéens à un stade avancé de
la maladie; ce qui est désolant, car
il est diffi cile de les traiter et faire
des explorations. Depuis le début de
l’épidémie, c'est-à-dire, 1985, il y a
eu plus de 1000 décès. 2800 malades
ont été traités; 2200 séropositifs sont
suivis et d’autres sont dépistés, mais
ne viennent pas pour un suivi. Enfi n, il
y a un grand nombre de séropositifs,
qui ne sont pas connus et l’ignorent
eux-mêmes. Ceci est dû à un manque
d’informations; d’où, l’intérêt de faire
plus de sensibilisation. Le Sida il faut
en parler toute l’année, pas seulementà l’occasion de la Journée Mondiale.
Il faut en parler le jour et la nuit
et surtout la nuit. Le virus n’a pas
de frontière, n’a pas d’horaire, ni de
saison; il circule tout le temps et si,
vraiment, on veut lutter contre cette
pathologie, il ne faut pas attendre la
Journée Mondiale.
•• Entretien réalisé par Tanina Ait